L’incinération et ses origines

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cremation

L’incinération d’un corps, ou crémation est une cérémonie de plus en plus pratiquée, qui séduit de plus en plus de personnes à l’heure actuelle. Elle consiste bien entendu à brûler le corps de la personne décédée, en vue de marquer la fin et à la fois le commencement d’une nouvelle période.

C’est en effet une étape primordiale dans le deuil d’une personne qui nous était chère et nous a quitté de manière plus ou moins prévisible. Elle est opposée au second choix : l’enterrement, où les individus défunts sont mis sous terre, recouverts d’une tombe commémorative de la personne qu’elles étaient.

Comme évoqué, l’incinération est en phase de devenir un phénomène plus important, mais qui existe déjà depuis de très nombreuses années, mise en place par plusieurs de nos ancêtres. Qui étaient ces illustres peuples qui avaient déjà recours à une technique qui s’est perpétuée à travers les siècles ? C’est ce que nous allons nous remémorer au cours de ces quelques lignes.

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L’incinération chez nos ancêtres les romains

Les romains, peuple glorieux apparu environ en l’an – 27 avant J-C procédaient déjà au processus de crémation afin de rendre hommage à leurs morts. Les romains étaient des individus très religieux pour lesquels les obsèques de la personne défunte devait se dérouler selon un rite funéraire complet à respecter afin que l’esprit de la personne défunte tant aimée et chérie perdure après la mort.

La crémation chez les romains était réservée aux individus les plus illustres et les plus riches de la société. Il s’agissait donc d’un privilège de pouvoir avoir recours à l’incinération en ce temps. Les autres personnes défuntes, les plus démunies étaient destinées à être mises avec les autres dans des fausses communes accueillant les cadavres par plus ou moins grand nombre. Il ne faisait donc pas très bon à l’époque de vivre parmi les pauvres, au risque d’avoir un rite funéraire très peu développé, voir inexistant.

Les romains étaient très sexistes, ce qui est chose plutôt reconnue, aussi la femme n’avait pas la place qu’elle a aujourd’hui dans la société (bien que certaines féministes diront que ce n’est pas encore suffisant ^^), elles n’ont obtenu le droit à des cérémonies funéraires identiques aux hommes qu’un peu plus tard dans l’histoire.

peuple romain

Plus le défunt était important au sens hiérarchique du terme dans la société à laquelle il appartenait, et plus longtemps il était exposé sur son bûcher à la vue de tous avant l’incinération en tant que tel.

Il s’agissait d’un véritable culte de la personne qui s’est mis en place en ces temps anciens. Cette exposition du défunt était réalisée donc pendant plusieurs jours après sa mort afin de rendre hommage à la famille et de partager le deuil avec le plus grand nombre.

Avant l’incinération du corps,  les paupières de la personne décédée étaient fermées puis le membre désigné de la famille, souvent le fils aîné, devait embrasser le défunt sur la bouche, de manière à prendre son dernier souffle et le faire perdurer. Les bijoux étaient retirés par la suite et son nom prononcé plusieurs fois, toujours dans le but de l’honorer et de se remémorer l’individu qu’il était.

Bien entendu, des personnes le lavaient, le corps étaient également disposé sur un lit de fleurs de deuil, la célèbre pièce d’argent étaient disposée à l’intérieur de l’orifice buccale du mort afin de payer son passage dans l’autre monde et faire perdurer son âme. Les défunts étaient brûlés dans la nécropole, en dehors de la ville, endroit spécifique à l’incinération.

La famille du défunt pouvait lui rendre un dernier hommage avant l’allumage du bûcher et étaient ensuite prononcés quelques mots pour se remémorer l’illustre personnage qu’était le défunt. Les cendres étaient ensuite récupérées et placées dans un conteneur du choix de la famille, il s’agissait bien souvent de vases, précurseurs de l’urne funéraire.

Pour chaque membre de la famille il y avait une période de deuil stricte à respecter, allant au maximum d’un an. La veille funèbre durait un peu moins d’une dizaine de jours, des banquets funèbres avaient lieux ainsi que des jeux funèbres à la fin des obsèques.

Ce n’est qu’à partir du 5ème siècle après J-C que la pratique de la crémation ou, a progressivement régressé au profit de l’inhumation. elle a donc régné en maître durant une période de 5 siècles environ à cette époque.

Les pauvres se sont vus offrir également le droit à l’incinération par le biais de la création de structures spécifiques, que l’on pourrait comparer au crématorium d’aujourd’hui bien que les défunts étaient toujours brûlés avec d’autres. Des croque-morts étaient déjà présents pour s’occuper de ces préparatifs d’obsèques, précurseurs des pompes funèbres. La crémation a réellement pris fin par la suite avec le christianisme, la pratique a été interdite, considérée comme impure.

Chez les vikings

Les vikings étaient un autre peuple connu pour leur usage de l’incinération, entre le 8ème et le 11ème siècle. Ce peuple très fier de sa culture était présent à la période du moyen-âge, donc à une époque beaucoup plus proche de la nôtre que la précédente que nous venons d’évoquer.

crémation viking

 Le défunt était placé dans un bateau, avec plus ou moins d’offrandes en fonction de son statut au sein de la société. Le bûcher sur lequel reposait le mort était alors enflammé, des volutes de fumées très épaisses s’en échappaient de manière volontaire puisque le but était de transporter l’esprit du défunt vers un au-delà, à travers cette fumée caractéristique.

 

Chez les amérindiens

Certains indiens d’amérique, notamment les yumas avaient également pour coutume, comme les romains ou encore les vikings de brûler leurs morts. Mais pas uniquement d’ailleurs.

En effet, durant le rite funéraire, les biens et notamment l’habitat du défunt étaient également brûlés, sachant que leur habitat était fait de peau de bêtes et de bois, éléments que l’on trouvait à profusion dans la nature.

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